La formule de Blondel est bien connue, elle permet de concevoir un escalier de façon ergonomique et pratique en respectant une certaine hauteur et un certain giron pour les marches. En effet, cela est très important, des marches trop hautes ou trop basses ne rendent pas l’escalier très pratique au quotidien, et peuvent entraîner des risques de chute ou d’accident. Dans cet article, vous découvrirez comment fonctionne la loi Blondel pour la hauteur de marche d’un escalier.
Plan de l'article
Qu’est-ce que la loi Blondel ?
Pour commencer, il faut d’abord savoir ce qu’est en réalité la loi Blondel.
A lire également : Pourquoi opter pour une maison kerterre ? Tout savoir sur les maisons kerterre
Origine de la loi Blondel
Les escaliers font certainement partie des outils les plus indispensables pour la fondation de bâtiments et nous déplacer dans l’espace. Bien que les escaliers paraissent relativement faciles à concevoir, il ne faut pas se leurrer : ce mobilier est régi par des normes strictes et des principes mathématiques afin que leur utilisation soit optimale à souhait.
C’est bel et bien la loi Blondel qui permet de concevoir un escalier dans les règles de l’art. C’est un scientifique, Nicolas-François Blondel, qui l’a conçue au 17ᵉ siècle par un calcul peu complexe, mais très recherché. Depuis le 17ᵉ, cette méthode est encore utilisée lors de la création d’escaliers, même les plus modernes d’entre eux.
A lire également : Comment le carrelage sans jointure métamorphose vos espaces de vie
La formule de Blondel expliquée
Un escalier n’est pas seulement à moyen de monter ou de descendre d’un étage à un autre, il se doit d’être optimisé afin de garantir confort et sécurité à ses utilisateurs. Par ses différents calculs et théorèmes, Nicolas-François Blondel a découvert que le pas de marche d’un escalier devait être entre 60 et 64 centimètres environ afin que l’escalier soit parfaitement confortable.
Afin d’obtenir ce fameux pas de marche, il faut additionner deux fois la hauteur des marches avec le giron. De ce fait, l’utilisateur de l’escalier ne devra pas trop ou pas assez lever les jambes afin de monter les marches. Cela garantit un confort optimal, dans le but de ne pas ressentir trop de fatigue lors de la montée des marches ou alors de ressentir un inconfort.
La sécurité est également primordiale, surtout chez les usagers les plus fragiles. En effet, les escaliers comportent un risque de chute considérable. Cela n’est pas forcément dû à une absence de barrière de sécurité, mais aussi au confort lors de la montée. Ainsi, un escalier où la loi Blondel n’est pas appliquée est potentiellement dangereux si l’on ne fait pas attention, et la montée et la descente peuvent paraître peu naturelles.
La loi Blondel, le calcul de marche d’escalier et du giron
Pour continuer, nous allons étudier les caractéristiques de la loi Blondel concernant le calcul de marche d’escalier et du giron.
Le calcul du giron avec la loi Blondel
Dans le cas d’un escalier classique qui part en ligne droite, d’une marche de 18 centimètres de hauteur avec un giron de 25 centimètres, cette loi peut s’appliquer de la manière suivante.
On multiplie 18 par deux et l’on y ajoute 25, ce qui nous donne 61 centimètres. Ainsi, on peut déduire que le giron est dans la moyenne ergonomique pour un escalier, qui doit être entre 60 et 64 centimètres.
La longueur et l’inclinaison standard pour un escalier
Pour continuer, un escalier classique droit qui mesure deux mètres soixante de hauteur possède en règle générale une quinzaine de marches. Dans ce cas, la hauteur de marche est censée être de 17,33 centimètres pour un giron à 26,33 centimètres.
En appliquant la formule mathématique de Blondel, en prenant en compte un encombrement au niveau du sol de 400 centimètres, on obtiendra une valeur de 60,99 centimètres. Ainsi, l’escalier est bel et bien ergonomique à l’usage.
Quant à l’inclinaison, pour la déterminer, il suffit d’appliquer une autre formule de Blondel. Il faut diviser la hauteur de l’escalier par la longueur de la trémie afin d’obtenir la valeur de l’angle.
La formule de Blondel pour la profondeur d’une marche
En connaissant la hauteur des marches et en ayant calculé le giron, vous pouvez dès lors obtenir la valeur de la profondeur de la marche.
Pour cela, il vous suffit d’ajouter deux fois la hauteur de la marche avec le giron. Ce calcul simple permet également de déterminer le confort de l’escalier pour qu’il réponde aux normes. Effectivement, le confort d’utilisation d’un escalier réside dans la profondeur et la hauteur des marches. Ainsi, leur conception ne doit pas être négligée, au contraire.
On considère que l’escalier possède un confort optimal quand la hauteur de la marche est entre 17 et 18 centimètres. Le giron doit néanmoins être de 25 centimètres, plus ou moins. Par conséquent, l’escalier doit comporter 15 marches de 18 centimètres de haut avec un giron de 24 centimètres, pour une hauteur de deux mètres soixante.
Les normes en vigueur pour la hauteur de marche d’escalier
Maintenant que nous avons vu comment calculer la hauteur de marche et le giron d’un escalier en utilisant la loi de Blondel, vous devez vous pencher sur les normes en vigueur pour la hauteur de marche d’un escalier.
Effectivement, depuis 1941, l’utilisation des escaliers répond à des règles strictement définies par les normes légales. La première réglementation mise en vigueur était la NF P01-012 du mois d’août 1988 qui a été remplacée par une nouvelle réglementation appelée NF P01-013 depuis le mois de septembre 20XX.
Cette dernière rend obligatoire l’utilisation de marches avec un maximum de 18 centimètres et un minimum fixé à 14 centimètres. Quant au giron, celui-ci doit être compris entre 24 et 35 centimètres. Dans le cas où votre escalier ne respecte pas ces mesures légales minimales lors d’une construction ou d’une rénovation, vous risquez des sanctions financières importantes ainsi qu’une invalidité aux yeux des assurances.
Il existe également un certain nombre d’autres critères importants qui doivent être pris en compte lorsqu’on construit un escalier dans une habitation. Par exemple, on recommandera généralement que tous les éléments biseautés soient arrondis afin qu’il n’y ait aucun angle vif susceptible de causer une blessure si quelqu’un venait à tomber ou trébucher sur cet objet pointu.
L’escalier est un élément très important dans toutes les habitations : il permet non seulement aux occupants de circuler entre les différents niveaux, mais aussi de mettre en valeur la décoration intérieure. Vous devez respecter un certain nombre de critères pour le confort et la sécurité des utilisateurs.
La réglementation française impose ainsi un maximum de 18 centimètres pour chaque marche d’escalier et son giron doit être compris entre 24 et 35 centimètres. Vous devez respecter ces normes lorsque vous construisez ou si vous rénovez votre escalier afin d’éviter tout risque potentiel lié à une hauteur incorrecte des marches ou à un giron inapproprié.
N’hésitez pas à contacter un professionnel pour réaliser l’installation ou la modification de vos escaliers. Celui-ci saura s’assurer que toutes les normes sont bien respectées grâce notamment aux lois telles que celle édictée par Blondel sur le calcul du giron et la hauteur des marches.
Les solutions pour respecter la loi Blondel dans la construction ou la rénovation d’un escalier
Lorsque vous construisez ou rénovez un escalier, vous devez respecter les normes légales en vigueur pour la hauteur des marches et le giron. Si les mesures ne sont pas correctement appliquées, cela peut causer une série de problèmes allant d’accidents potentiels à la non-conformité aux règles légales.
Heureusement, il existe plusieurs solutions qui permettent de calculer la hauteur des marches et le giron conformément aux normes en vigueur. Si vous êtes un bricoleur expérimenté ou si vous disposez des compétences nécessaires dans ce domaine, vous pouvez réaliser l’installation ou la modification de votre escalier par vos propres moyens. Cette option n’est pas conseillée pour ceux qui n’ont aucune expérience préalable en construction, car cela pourrait conduire à une installation incorrecte de l’escalier mettant ainsi en danger sa sécurité future.
La deuxième solution consiste à faire appel à un professionnel qualifié pour effectuer l’installation ou la rénovation complète de votre escalier. Un expert sera capable d’examiner minutieusement chaque élément du projet afin que toutes les normes soient respectées. En demandant les services d’un professionnel qualifié, vous bénéficierez aussi d’une analyse approfondie des différents composants nécessaires, comme le nombre optimal de marches ainsi que leur inclinaison idéale par rapport au mur environnant.
Il faut préciser qu’en fonction du type et du matériau utilisés dans sa fabrication (bois massif, acier inoxydable, etc.), la configuration requise pour l’escalier peut différer.
Si vous décidez d’embaucher un professionnel pour effectuer votre projet, assurez-vous de vérifier les références et qualifications nécessaires à cette activité. Les certifications obtenues par le spécialiste dans son domaine devront être en mesure de vous rassurer sur la qualité du travail fourni.
La hauteur des marches et le giron sont deux éléments cruciaux lorsqu’il s’agit d’installer ou de rénover un escalier. Il est vital que ces mesures soient correctement calculées afin d’éviter tout risque potentiel lié à une installation incorrecte.
Pour garantir une installation sûre et conforme aux normes légales actuelles, vous devez faire appel à un professionnel qualifié qui saura procéder méthodiquement au respect des règles édictées par la loi Blondel.